La carrière de Jo Spence aurait pu se cantonner à la photographie de mariage et les portraits de famille plan plan. C’était sans compter l’intérêt que la photographe nourrit dès les années 70 pour la politique. Féministe et socialiste, Jo Spencer abandonne son studio et sa vie de photographe bien rangée pour se consacrer à ces thématiques à travers un art engagé.
En 1982, sa carrière prend un nouveau tournant lorsqu’on lui diagnostique un cancer du sein. Dès lors, Jo Spencer se focalise sur la question de l’identité et de la maladie mentale et physique, le corps féminin en souffrance étant pour elle une issue féministe, face à l’objectivation subie sous le regard masculin.
Elle décède dix ans plus tard d’une leucémie, faisant de ses derniers instants son œuvre ultime.